Les causes de la maladie de Dupuytren sont principalement ethniques et héréditaires, même si d’autres facteurs externes sont certainement impliqués. Le seul traitement de cette affection est chirurgical. Il n’est pas toujours immédiatement nécessaire et peut s’exercer sous des formes plus ou moins invasives, en fonction des caractéristiques du patient.
Maladie de Dupuytren : définition et symptômes
Au niveau de la paume de la main, sous l’hypoderme, couche de la peau la plus profonde, existe un tissu fibreux : l’aponévrose palmaire. Son rôle est de protéger certaines structures, comme les tendons, les nerfs et les artères.
La maladie de Dupuytren correspond à un épaississement anormal de cette membrane. En général, à ses débuts, l’affection se traduit par l’apparition de nodules durs ou de dépressions dans la paume de la main, le plus souvent en regard de l’annulaire ou de l’auriculaire.
Ces épaississements aponévrotiques évoluent de façons diverses mais prennent souvent la forme de « brides », qui provoquent mécaniquement une flexion des doigts impactés. Dans les cas les plus avancés, elle est irréductible : le patient est dans l’incapacité de mettre ses doigts en position d’extension.
Avant ce stade, progressivement, les sujets atteints ont de plus en plus de mal à ouvrir la main. Les gestes les plus simples finissent par devenir compliqués, comme donner une poignée de main, enfiler un gant, attraper un objet ou encore se servir d’une souris d’ordinateur.
Quelles sont les causes de cette maladie ?
Si la maladie de Dupuytren est aussi souvent appelée « maladie des Vikings », c’est parce que son aspect ethnique est primordial. Les données épidémiologiques disponibles montrent en effet que son taux d’occurrence est particulièrement élevé en Europe du Nord, où elle touche surtout les hommes entre 40 et 50 ans (4 à 10% en France).
Il est par ailleurs prouvé qu’il s’agit d’une affection au caractère héréditaire important. La probabilité d’apparition de la maladie de Dupuytren est en effet très fortement accrue chez les individus dont certains des ascendants ou des collatéraux présentent ce trouble.
D’autres facteurs semblent aussi intervenir (consommation d’alcool, diabète, corticothérapie de longue durée…) mais, a priori, ils n’incluent pas les traumatismes ou la pratique de gestes répétitifs. Ainsi, cette affection n’est pas reconnue comme maladie professionnelle.