Le traitement du doigt à ressaut démarre généralement par du repos, parfois accompagné de séances de kinésithérapie. Lorsque cela ne suffit pas à soulager le patient et à assurer une bonne récupération fonctionnelle, il est alors classique de pratiquer des injections de corticoïdes. C’est seulement quand ces différentes mesures échouent que la chirurgie doit être envisagée. Le patient doit ensuite démarrer au plus tôt sa rééducation, seul ou parfois avec un kinésithérapeute.
Etape 1 : du repos et d’éventuelles séances de kinésithérapie
Le premier traitement recommandé est le repos, qui peut parfois suffire à faire disparaître les symptômes. A ce stade, le port d’une attelle nocturne pour maintenir les tendons fléchisseurs en position allongée est fréquent, de même que celui d’une attelle diurne, en forme de bague, pour empêcher la flexion complète du doigt et donc ne pas entretenir le conflit entre le tendon et sa gaine.
Par ailleurs, un traitement kinésithérapique peut aussi s’avérer bénéfique, pour tout à la fois diminuer le volume du contenu (le tendon) et essayer d’augmenter celui du contenant (la gaine). Pour cela, le kinésithérapeute pratique des massages, des drainages, des étirements doux des muscles fléchisseurs du doigt et essaye de recentrer progressivement l’articulation.
Etape 2 : infiltrations de corticoïdes
Lorsque le repos et d’éventuelles séances de kinésithérapie ne s’avèrent pas suffisamment efficaces, des infiltrations de corticoïdes à proximité du nodule qui s’est formé dans la gaine sont souvent pratiquées. Elles peuvent permettre de soulager la douleur, mais leur efficacité est variable d’un patient à un autre et semble diminuer au fil du temps. Chez les sujets diabétiques, il est important de surveiller la glycémie après chaque injection, les corticoïdes pouvant en effet augmenter la concentration en sucre dans le sang.
Etape 3 : le traitement chirurgical
Quand les mesures précédentes échouent, lorsque les douleurs et la gêne fonctionnelle persistent ou récidivent, une intervention chirurgicale devient alors nécessaire. Elle a lieu en mode ambulatoire, après anesthésie locale de l’ensemble du bras. Sa durée est d’environ 20 minutes. Sur ce temps opératoire, afin de libérer le tendon, une incision est réalisée à la base du doigt. La membrane synoviale hypertrophiée est alors retirée, de même qu’un éventuel kyste tendineux.
Etape 4 : auto-rééducation et kinésithérapie post-opératoire
Immédiatement après l’intervention, les gestes du quotidien peuvent de nouveau être pratiqués. Cependant, il faut attendre environ 4 semaines avant de faire des efforts importants, pratiquer une activité sportive ou réaliser un travail de force avec la main.
Par ailleurs, il est primordial de mobiliser rapidement le poignet et les doigts au cours d’exercices d’auto-rééducation qui démarrent dès le 1er jour post-opératoire, comme dans la vidéo. Des séances de rééducation avec un kinésithérapeute sont prescrites et peuvent être débutées immédiatement après la chirurgie, avec un pansement le plus léger possible.