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Ressaut du pouce : comment le soigner ?

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Au niveau du pouce peut parfois s’installer un conflit entre le tendon fléchisseur et la gaine membraneuse dans laquelle il coulisse. Ce trouble induit une perte progressive de fonctionnalité et des douleurs. Sa prise en charge est avant tout médicale (repos, kinésithérapie, anti-inflammatoires) et la chirurgie n’est envisagée qu’en cas d’échec de ces mesures conservatives.

 

Qu’est-ce qu’un doigt à ressaut ?

C’est à un conflit entre un tendon fléchisseur digital et la gaine qui l’entoure qu’est dû le doigt à ressaut. En effet, lorsque la membrane synoviale constitutive de la gaine s’épaissit, le tendon coulisse plus difficilement. L’origine de cette affection est souvent indéterminée, bien qu’elle puisse parfois être associée à un traumatisme ou la pratique de gestes répétitifs.

N’importe quel doigt est susceptible d’être touché, dont le pouce. Au début de l’affection, la douleur est ressentie au niveau de la paume. Mais, à terme, elle s’étend et finit par affecter le pouce sur toute sa longueur. A un stade plus avancé, un ressaut sec est ressenti à l’extension. Il peut même arriver que, devant un blocage important, le patient ait à s’aider de son autre main pour mettre son pouce en extension ou en flexion.

Le « pouce à ressaut » est une affection handicapante, notamment parce qu’il s’agit du seul doigt opposable aux quatre autres pour que la main puisse pleinement jouer son rôle de « pince ». De plus, cette affection non prise en charge suffisamment tôt peut déboucher sur une impossibilité totale de mouvement ou la rupture du tendon fléchisseur.

 

Prise en charge du pouce à ressaut : d’abord des mesures conservatives

Il faut consulter dès les premiers symptômes : plus la prise en charge est précoce, plus un traitement conservatif aura de chances d’être suffisant. La mise au repos de l’articulation concernée constitue la première mesure, en faisant porter au patient des attelles, l’une nocturne (pour conserver le pouce en extension) et l’autre diurne, plus légère, pour empêcher la flexion complète. A ce stade, des séances de kinésithérapie sont aussi souvent prescrites. Elles ont pour objectif de redonner un volume normal au tendon, tout en essayant   d’augmenter le volume interne de la gaine.

Si ces mesures ne sont pas suffisamment efficaces après quelques semaines, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, voire des infiltrations de corticoïdes, constituent le second palier de prise en charge.

La chirurgie n’est finalement envisagée qu’en cas d’échec avéré des mesures décrites plus haut. Elle se déroule sous anesthésie locale de l’ensemble du membre et dure une vingtaine de minutes. Le principe est de libérer le tendon, en retirant la membrane synoviale hypertrophiée et un éventuel kyste tendineux. Après l’intervention, le patient peut regagner son domicile dans la journée.

Il faut ensuite attendre environ 1 mois avant de faire subir à la main des efforts importants. Pour assurer le succès du traitement, la mobilisation précoce du poignet et de la main est essentielle, de même que des exercices d’auto-rééducation et des séances de kinésithérapie.

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