Chirurgie du kyste synovial de poignet
En cas d’absence d’efficacité d’un traitement médical, le traitement chirurgical du kyste synovial idiopathique peut être proposé. Il s’agit d’extraire le kyste synovial et son collet originel dans l’articulation du poignet, associée à un nettoyage des tendons extenseurs lorsque celui-ci est au dos du poignet.
Qu’est-ce que la chirurgie du kyste synovial de poignet ?
La chirurgie du kyste synovial idiopathique est indiquée dans les cas où le traitement médical n’a pas été efficace.
Il s’agit d’une chirurgie relativement simple techniquement consistant à extraire la poche du kyste synovial tout en réséquant l’origine kystique pour limiter les taux de récidive qui sont, tout de même de l’ordre de 10 %.
Indications
L’exérèse d’un kyste synovial idiopathique est indiquée lorsque le traitement médical est inefficace.
Le patient doit présenter une gêne fonctionnelle : douleur et/ou perte de mobilité et/ou perte de force et/ou difficulté à la pratique des activités professionnelles ou sportives.
L’aspect inesthétique du kyste ne suffit pas à lui seul à poser l’indication chirurgicale.
Déroulement de la chirurgie du kyste synovial de poignet
L’intervention chirurgicale se déroule au bloc opératoire, en ambulatoire et sous anesthésie locorégionale.
Pour le cadre d’un kyste synovial dorsal, l’incision est en général transversale. Elle permet la libération de l’appareil extenseur du poignet et en général une synovectomie, c’est-à-dire nettoyage des tendons au contact du kyste.
Le chirurgien procède alors à une dissection de la coque du kyste à la recherche du collet kystique provenant de l’articulation elle-même.
Classiquement, le collet kystique se situe au niveau d’une frange synoviale située à proximité du ligament scapholunaire. Il faudra donc prendre garde de ne pas laisser ce ligament lors de l’excision du collet kystique.
Une électrocoagulation peut être adjointe afin de limiter les risques de récidive liés à la présence de cellules synoviales à proximité. Un lavage au sérum physiologique est réalisé. La peau est alors fermée par un surjet intradermique pour limiter la rançon esthétique.
Pour un kyste synovial palmaire de la gouttière du pouls, l’incision est en général longitudinale.
Le premier temps opératoire correspond à la dissection de l’artère radiale et des branches sensitives radiales qui seront protégées au décours de la chirurgie. Puis, comme pour le kyste dorsal, le chirurgien procède à l’excision du kyste et de son origine avec l’électrocoagulation du collet kystique. Parfois le kyste palmaire provient uniquement de la gaine du fléchisseur radial du carpe ou d’une articulation radio scaphoïdienne ou scapho-trapézo-trapézoïdienne. Un lavage au sérum physiologique est pratiqué. La fermeture de la peau est réalisée à l’aide d’un surjet intradermique.
Une attelle de repos peut être proposée en post-opératoire, pour une courte durée.
Suites post-opératoires de la chirurgie du kyste synovial de poignet
Consignes post-opératoires
Des pansements sont à réaliser jusqu’à cicatrisation complète par une infirmière.
Une attelle peut être portée pendant une semaine environ à visée antalgique et pour limiter les risques de récidive de kyste.
Un arrêt de travail peut être nécessaire, il est alors prescrit.
Après l’attelle d’immobilisation, la kinésithérapie peut débuter pour récupérer les mobilités complètes du poignet.
Un rendez-vous de consultation post-opératoire est prévu pour donner les consignes.
Rééducation post-opératoire
La chirurgie des kystes synoviaux est une chirurgie potentiellement enraidissante. En cas de raideur constatée à lors de la consultation post-opératoire, des séances de kinésithérapie peuvent être nécessaires.
Risques et complications de la chirurgie du kyste synovial de poignet
Le risque principal de la chirurgie des kystes synoviaux idiopathiques est la récidive, de l’ordre de 10 %, même en cas de chirurgie parfaitement exécutée.
Cela explique la proposition systématique de réaliser un traitement médical, en l’absence de contre-indication ou du refus catégorique du patient de réaliser ces infiltrations.
Il existe des taux non négligeables de raideur post-opératoire nécessitant une rééducation parfois prolongée.
L’algoneurodystrophie est également possible dans des cas rares.
Les autres complications potentielles d’une chirurgie sont à envisager et à prendre en compte avant la réalisation d’une telle chirurgie.
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