Certaines pathologies métaboliques, et principalement le diabète, sont des causes de doigts à ressaut.
Les tendons fléchisseurs augmentent de volume à la fois par la maladie métabolique elle-même, mais également par un effet « lésion – cicatrisation » dû au conflit des tendons avec le canal digital et au conflit des tendons entre eux. Ainsi les doigts à ressaut « vieillis » ou négligés sont souvent sources de ces troubles de mobilité.
Ce type de doigt à ressaut entraîne fréquemment un flessum interphalangien proximal, peu réductible au testing passif, et source de douleur en résistance.
Lorsqu’il n’est pas dépisté et qu’il est symptomatique, ce flessum ne s’améliore guère après une chirurgie classique de doigt à ressaut, malgré une kinésithérapie bien conduite, et peut même s’aggraver en entraînant une raideur digitale marquée en post opératoire.
Pour éviter cet écueil, la technique de USSR (Ulnar Superficial Sling Resection) consiste à réséquer la bandelette ulnaire du fléchisseur superficiel, généralement hypertrophique dans ces maladies, permettant alors de diminuer le volume du contenu du canal digital tout en levant le conflit inter tendineux en supprimant le chiasma du FCS.
LA difficulté principale chirurgicale, dans cette modification mini invasive de la technique, initialement décrite par le Dr Leviet, est de crocheter le chiasma du FCS avec un dissecteur ou un crochet à tendon. Cette chirurgie doit être parfaitement maîtrisée par votre chirurgien. Attention, elle ne peut PAS être pratiquée sous échographie.
Aucun geste articulaire antérieur n’est nécessaire pour retrouver une extension normale de l’IPP en passif et en actif.
Le Dr Marc-Olivier Falcone, spécialiste de la main, montre dans cette vidéo les étapes principales de libération de ce doigt à ressaut chez un patient diabétique (A1 puis chiasma du FCS puis résection du FCSU) avec testing passif ET actif per opératoire grâce à nos techniques d’anesthésies tronculaires basses
Cette chirurgie peut également être utilisée pour un traitement secondaire d’un échec d’une première chirurgie de doigt à ressaut.
Les suites opératoires comprennent des soins cutanés et de l’entretien de mobilité par kinésithérapie.