La maladie de Dupuytren correspond à un épaississement anormal et progressif de l’aponévrose palmaire, tissu fibreux localisé dans la paume de la main. Mis à part à ses premiers stades, elle est globalement indolore mais devient en revanche de plus en plus handicapante. Il n’existe pas de traitement médical : seul un acte chirurgical, de nature plus ou moins invasive, peut permettre la prise en charge efficace de cette affection.
Comment évolue-t-elle ?
La maladie de Dupuytren est une pathologie qui touche l’aponévrose palmaire. Aussi appelée « fascia », cette membrane fibreuse est située dans la paume de la main, sous l’hypoderme. Elle joue notamment un rôle protecteur des tendons, des nerfs et des artères.
Majoritairement sous l’effet de facteurs ethniques et génétiques, l’aponévrose peut s’épaissir de manière anormale chez certains sujets. Cela débute généralement par l’apparition d’indurations dans la paume de la main, souvent dans l’alignement du 4ème ou du 5ème doigt, mais pas obligatoirement. Ces nodules durs sont douloureux ou grattent aux premiers stades mais, paradoxalement, la douleur disparaît alors que la maladie progresse.
Au fil du temps, les épaississements du fascia prennent fréquemment la forme de cordons ou « brides » qui, mécaniquement, induisent un recroquevillement progressif de la main : il est de plus en plus difficile de mettre ses doigts en extension. Aux stades les plus avancés, cela devient même impossible et les sujets atteints ne peuvent par exemple pas poser leur main à plat sur une table, ou la mettre dans une poche.
Ainsi, même si elle n’est sensible qu’à ses débuts, la maladie de Dupuytren est une affection handicapante au quotidien, qui rend des gestes courants et simples de plus en plus compliqués à réaliser.
Traitement de la maladie de Dupuytren
Réalisée sous anesthésie locale, l’aponévrotomie percutanée est la méthode la moins invasive, applicable lorsque la bride est bien individualisée. Le geste consiste alors à la sectionner à l’aide d’une aiguille. Cette technique simple, qui ne nécessite que quelques minutes, permet une récupération fonctionnelle immédiate. Souvent, elle n’est pourtant que temporaire : les cas de récidive sont nombreux.
D’autres fois, pour traiter les brides palmo-digitales de la maladie de Dupuytren, c’est une intervention chirurgicale proprement dite qui doit être réalisée. Selon son ampleur, on parle alors d’aponévrotomie segmentaire, quand la bride n’est pas totalement retirée, ou d’aponévrotomie élargie, si l’intégralité du tissu malade est réséquée. Il s’agit d’une intervention rendue délicate par la proximité de structures essentielles, notamment certains nerfs et artères. Selon les cas, en fin d’intervention, la plaie est laissée ouverte ou bien
