Parce qu’elles sont celles qui permettent la prise en charge la plus efficace d’une lésion de la coiffe des rotateurs, les prothèses d’épaule inversées sont celles le plus souvent mises en place. La rééducation post-opératoire est essentielle et, si la récupération se fait pour grande partie au cours des 2 premiers mois, il faut à peu près 1 an pour que le patient retrouve la vie qu’il menait avant la chirurgie.
Prothèse d’épaule inversée : définition et indications
Dans la configuration naturelle, au niveau de l’épaule, la tête sphérique de l’humérus vient s’emboîter dans la cavité glénoïde de l’omoplate. Mais, avec une prothèse d’épaule inversée, c’est au contraire l’omoplate, équipée d’un implant hémisphérique au niveau de la glène, qui s’insère dans la pièce concave mise en place à l’extrémité de l’humérus.
Il s’agit du type de prothèses d’épaule le plus souvent utilisé, parce que ce sont elles qui apportent la meilleure solution thérapeutique aux lésions de la coiffe des rotateurs, qui constituent la cause la plus commune d’arthrose de l’articulation gléno-humérale.
En effet, leur configuration particulière permet de déplacer le centre de rotation naturel de l’articulation, d’améliorer la congruence articulaire entre l’humérus et l’omoplate, et de donner au deltoïde une capacité satisfaisante de mobilisation de l’épaule.
La rééducation et les consignes post-opératoires à respecter
Même si cette durée est bien entendu un peu variable d’un patient à un autre, la récupération est généralement complètement terminée 12 mois après l’intervention. A ce moment-là, la plupart des sujets opérés ont retrouvé une vie normale, même si certaines activités physiques sont définitivement à proscrire, pour éviter une usure prématurée des implants ou une luxation prothétique.
Avant d’atteindre ce stade, le patient va connaître différentes étapes au cours de sa convalescence. Dans la plupart des cas, après 4 semaines, il peut de nouveau se livrer aux gestes simples de la vie quotidienne. Il faut en revanche attendre 2 mois environ avant de se remettre à conduire. Enfin, les activités physiques douces, comme le jardinage ou le bricolage léger, peuvent généralement être reprises après 3 mois.
Cette progression en douceur est essentielle après la pose d’une prothèse d’épaule inversée. Le but est en effet d’éviter des mouvements trop amples ou trop rapides, causes potentielles de luxation de la prothèse. Cela reste néanmoins un évènement rarissime, puisque moins de 4% des individus traités en sont victimes dans les jours ou les semaines qui suivent l’intervention.
Il faut cependant que les consignes post-opératoires soient strictement suivies. Le chirurgien les adapte au patient, les lui explique oralement, et elles sont ensuite transmises par écrit au kinésithérapeute en charge de la rééducation ainsi qu’au médecin traitant.
L’objectif est surtout de fixer des limites provisoires et raisonnables pour chaque mouvement de l’épaule : rotation interne, extension (amener le bras vers l’arrière), adduction (rapprocher le bras de l’autre côté du flanc) et abduction (écarter le bras sur le côté). Ensuite, le kinésithérapeute, sur la base des progrès observés, accompagne petit à petit le patient dans la pratique de mouvements plus amples, jusqu’à la récupération d’une mobilité complète de l’articulation au bout d’environ 1 an.
