Tendinite de De Quervain qui ne guérit pas : que faire ?

par | 30 septembre 2025

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La tendinite de De Quervain est une pathologie qui affecte les tendons du pouce au niveau du poignet. Elle peut entraîner des douleurs persistantes malgré un traitement médical adapté. Il existe alors des solutions alternatives : répétition de l’infiltration sous échoguidage, kinésithérapie ciblée, voire chirurgie du poignet. Le taux de succès de l’intervention est estimé à 90%.

 

La tendinite de De Quervain et sa résistance au traitement médical

La tendinite de De Quervain (ou ténosynovite de De Quervain), correspond à une inflammation des tendons extenseur court et long abducteur du pouce, au niveau de leur passage dans le premier compartiment dorsal du poignet, un tunnel fibreux situé sur la face externe de celui-ci.

Cette pathologie provoque des douleurs sur le bord externe du poignet, accentuées par le mouvement du pouce, et est confirmée par un test clinique simple, le test de Finkelstein. Au cours de celui-ci, le médecin demande au patient de plier le pouce dans la paume, puis de refermer les doigts par-dessus et d’incliner le poignet vers le petit doigt (déviation ulnaire). Une douleur vive à la base du pouce ou sur le bord externe du poignet est considérée comme un test positif.

Le traitement en première ligne est conservateur. Il repose sur le repos articulaire, la mise en place d’une orthèse poignet-pouce, des anti-inflammatoires, et éventuellement une infiltration de corticoïdes. Dans de nombreux cas, cette prise en charge suffit à apaiser les symptômes. Toutefois, environ 20 % des patients présentent une persistance ou une récidive des douleurs malgré ces mesures, et cela s’explique souvent par des variations anatomiques individuelles.

 

Quelle stratégie en cas d’échec du traitement conservateur ?

Lorsqu’une tendinite de De Quervain ne guérit pas malgré une première infiltration ou une immobilisation adaptée, plusieurs alternatives thérapeutiques peuvent être envisagées.

Notamment, la répétition d’une injection de corticoïdes, espacée d’au moins six semaines de la première et idéalement guidée par échographie, permet d’améliorer la précision du geste et l’efficacité thérapeutique. Par ailleurs, des techniques de physiothérapie peuvent également être proposées (ultrasons, ondes de choc, laser…), même si les preuves de leur efficacité restent limitées.

En cas d’échec répété, un traitement chirurgical s’avère alors nécessaire. Il consiste à réaliser une ouverture de la gaine tendineuse au niveau du premier compartiment dorsal, permettant aux tendons de coulisser de nouveau librement. L’intervention est généralement pratiquée en ambulatoire, sous anesthésie locale, avec un excellent taux de succès (environ 90%) et une récupération rapide. Le taux de récidive post-chirurgicale est de l’ordre de 5 à 10 %.

La rééducation post-opératoire vise à restaurer la mobilité et à limiter la formation d’adhérences. Des conseils ergonomiques sont également nécessaires : éviter les gestes répétitifs et contraignants du poignet, utiliser des attelles temporaires lors d’efforts prolongés, ou encore adapter certains outils de travail.

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