L’ensemble des tendons qui permettent la mobilité de l’épaule et maintiennent la tête de l’humérus en place est appelé « coiffe des rotateurs » . Sous l’effet du vieillissement ou à la suite d’un traumatisme, cette structure peut être victime de lésions plus ou moins graves. Selon les cas, une prise en charge médicale peut alors parfois être suffisante ou, à l’inverse, il faut parfois avoir recours à une intervention chirurgicale.
Coiffe des rotateurs : définition et lésions
La « coiffe des rotateurs » est un ensemble de tendons qui permettent la mobilité de l’épaule. Localisés sous le muscle deltoïde, ils recouvrent la tête de l’humérus (os du bras le plus haut) et la maintiennent dans son logement, la cavité de l’omoplate.
Le vieillissement naturel des tendons est la principale cause des ruptures de la coiffe des rotateurs. Elles sont par ailleurs favorisées par les sollicitations importantes de l’épaule, qu’elles soient professionnelles ou sportives. Mais il existe aussi des ruptures d’origine traumatique : luxation de l’épaule, choc ou fracture.
Même si une rupture de la coiffe des rotateurs peut parfois être asymptomatique, elle se traduit plus souvent par de la douleur au niveau de l’épaule et qui irradie vers le bras. Elle est souvent ressentie la nuit, mais aussi lors des gestes sollicitant les tendons, et s’accompagne fréquemment d’une perte de mobilité et d’un manque de force. Le diagnostic de la rupture se base sur un examen clinique accompagné d’analyses d’imagerie médicale (échographie, arthroscanner…). Ces dernières permettent notamment d’évaluer la gravité de la blessure, partielle ou totale.
Une fois le diagnostic confirmé, un traitement doit être mis en place, car les tendons n’ont pas la capacité de se réparer spontanément, ayant plutôt tendance à se rétracter, ce qui induit une aggravation anatomique de la rupture avec le temps.
Comment soigner une rupture de la coiffe des rotateurs ?
C’est la plupart du temps un traitement médical qui est mis en place en première intention. Il associe des antalgiques, des anti-inflammatoires, parfois des infiltrations, et s’accompagne nécessairement de séances de kinésithérapie. Leur but est de restaurer une mobilité et une force suffisantes de l’articulation de l’épaule.
Mais, parfois, en particulier quand le traitement médical n’est pas suffisamment efficace, une intervention de chirurgie s’avère nécessaire. Il faut toutefois que le praticien s’assure que le tendon atteint est bien réparable et dans tous les cas, le choix de cette option chirurgicale se fait selon de nombreux critères, dans une approche « risques-bénéfices ». Elle prend en compte les besoins quotidiens du patient, la gêne fonctionnelle induite et l’intensité de la douleur ressentie. Toutes les ruptures de la coiffe des rotateurs ne sont pas forcément à opérer.
Le principe de l’intervention est de refixer solidement le ou les tendons rompus sur la tête de l’humérus. Cela se fait sous arthroscopie, est cette nouvelle fixation est assurée via une « ancre » positionnée dans l’os et à laquelle le tendon est ensuite suturé. La rééducation post-opératoire est essentielle pour assurer le succès de l’intervention. Elle est souvent longue et l’amélioration progressive se fait sur 6 mois, parfois même un an.