L’affection dite du « doigt à ressaut » peut se déclencher lorsqu’un tendon fléchisseur ne peut plus coulisser correctement dans la gaine qui l’entoure. Cela induit des douleurs et un blocage mécanique lors des mouvements de flexion ou d’extension. Lorsque sa prise en charge médicale initiale s’avère inefficace, le doigt à ressaut peut alors nécessiter de procéder à une intervention chirurgicale. Le patient doit ensuite démarrer au plus tôt sa rééducation.
Traitement médical
Le repos du ou des doigts atteints par la pathologie est la première mesure à prendre et peut parfois suffire à faire disparaître les symptômes. Pratiquement, cela se fait le plus souvent en portant une attelle la nuit, pour maintenir les tendons fléchisseurs en extension, et une autre pendant la journée, en forme de bague, pour empêcher la flexion complète du doigt.
Des séances de kinésithérapie peuvent aussi s’avérer bénéfiques. Elles ont comme double but de diminuer le volume du tendon et d’augmenter le volume interne de la gaine, via des massages, des drainages, des étirements doux, tout en essayant de recentrer progressivement l’articulation.
Quand ces différentes mesures sont inefficaces, des infiltrations de corticoïdes sont souvent pratiquées. Elles ont un but anti-inflammatoire et contribuent à la dilatation de la gaine synoviale qui entoure le tendon.
En général, deux injections sont réalisées à 2 semaines d’intervalle. Ensuite, si aucune amélioration n’est observée dans un délai d’une dizaine de jours, il faut alors envisager une opération chirurgicale. En effet, multiplier les injections de corticoïdes serait inutile et induirait un risque de fragilisation puis de rupture tendineuse éventuelle. Par ailleurs, même si ces injections sont efficaces au début, leur efficacité diminue fréquemment au fil du temps.
Chirurgie du doigt à ressaut
C’est quand les mesures médicales énoncées plus haut ne sont pas suffisantes pour faire disparaître la douleur et la gêne fonctionnelle qu’une intervention chirurgicale est indiquée.
Cet acte a lieu après anesthésie locale de l’ensemble du membre supérieur et dure au total une vingtaine de minutes. Son but est de libérer le tendon de la gaine. Pour cela, le chirurgien pratique une incision à la base du doigt. La membrane synoviale hypertrophiée est ensuite retirée, de même qu’un éventuel kyste tendineux.
Dans la plupart des cas, le blocage disparaît immédiatement après l’intervention. Le patient peut regagner son domicile dans la journée et reprendre immédiatement une vie quasi normale. Néanmoins, il convient d’attendre environ 1 mois avant de se livrer à des efforts physiques importants, de pratiquer une activité sportive ou de trop forcer sur la main.
Enfin, la mobilisation précoce des doigts et du poignet doit démarrer dès le lendemain de l’opération, grâce à des exercices d’auto-rééducation. Il est aussi très fréquent que soient prescrites des séances de rééducation avec un kinésithérapeute, là encore de façon très précoce.
