Examens pour le canal carpien : quel parcours patient ?

par | 6 juin 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Canal carpien | Main & Poignet

Douleur, perte de sensibilité et de motricité sont les principaux motifs de consultation des patients atteints d’un syndrome du canal carpien. Le diagnostic est avant tout clinique, en auscultant l’ensemble du membre supérieur et pas seulement le poignet. Il est fréquemment confirmé par des analyses d’imagerie médicale et la réalisation d’un électromyogramme (EMG). Cet examen permet notamment de clairement différencier le syndrome du canal carpien et celui du Lacertus fibrosus.

 

Canal carpien : causes des consultations

Les patients qui se présentent en consultation et sont finalement diagnostiqués d’un syndrome du canal carpien rapportent des symptômes variables, puisqu’il s’agit d’une affection évolutive.

La douleur en fait presque toujours partie, plus ou moins intense et se manifestant à des degrés divers. Aux premiers stades de cette pathologie, elle est surtout détectée la nuit. Plus tard, le patient la ressent aussi de façon diurne et certaines activités manuelles peuvent en augmenter l’intensité.

Par ailleurs, la compression du nerf médian dans le canal carpien induit une diminution de la sensibilité digitale, notamment aux extrémités du pouce, de l’index, du majeur et de l’annulaire.  De plus, la main perd en motricité et les sujets atteints connaissent des difficultés de préhension qui s’accroissent avec le temps.

 

Examen clinique

Après s’être renseigné sur les symptômes, le praticien commence par réaliser un examen clinique du canal carpien. Il doit couvrir l’intégralité du membre supérieur, et pas uniquement le poignet. En effet, le syndrome du Lacertus fibrosus (compression du nerf médian au niveau du coude) engendre des symptômes très semblables à ceux du canal carpien et l’erreur de diagnostic est malheureusement encore assez fréquente.

Selon les praticiens, différents tests peuvent être réalisés pour orienter cliniquement vers un syndrome du canal carpien. La significativité de certains, comme les tests de Tinel ou de Phalen, est cependant discutée.

A l’inverse, le « Scratch Collapse Test », bien que peu connu, est une manœuvre très utile pour confirmer le diagnostic. Elle consiste à comparer la force de résistance des rotateurs latéraux du membre supérieur sans ou avec stimulation par grattage de la zone de compression présumée.

 

Diagnostic du canal carpien : examens complémentaires

Le diagnostic clinique peut éventuellement être complété par des analyses d’imagerie médicale du poignet (radiographie ou échographie). Pour sa part, L’EMG (électromyogramme) constitue une méthode de choix pour explorer la transmission du signal nerveux, de nature électrique, le long du nerf médian.

Par exemple, sur un nerf non comprimé, la vitesse du signal est d’environ de 50 m/s au niveau de la main et de l’avant-bras, et elle est normalement comprise entre 3 et 3,6 m/s au niveau du canal carpien. Ainsi, l’EMG permet de détecter une éventuelle compression, de la quantifier et de la localiser exactement, en faisant notamment une claire différence entre Lacertus fibrosus et syndrome du canal carpien.

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