Inflammation de la coiffe des rotateurs : que faire ?

par | 17 décembre 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Coiffe des rotateurs | Épaule

L’inflammation des tendons de la coiffe des rotateurs est aussi appelée « tendinite » ou « tendinopathie » de l’épaule. Elle est due à des contraintes mécaniques excessives sur les tendons de la coiffe et se traduit principalement par de la douleur. Sa prise en charge initiale est avant tout médicale, une chirurgie n’étant indiquée qu’en cas de résistance à ces mesures conservatives.

 

La coiffe des rotateurs

Au niveau de l’épaule, la tête de l’humérus est emboîtée dans la cavité glénoïde de l’omoplate et ces deux os forment l’articulation gléno-humérale. La coiffe des rotateurs fait partie des éléments qui assurent sa stabilité. Elle est formée de quatre muscles (supra-épineux, infra-épineux, petit rond et sous-scapulaire) qui s’attachent sur l’omoplate et sont par ailleurs fixés sur l’humérus par l’intermédiaire de leurs extrémités tendineuses.

 

Les causes d’un conflit sous-acromial

Sa localisation anatomique rend la coiffe des rotateurs vulnérable. En effet, elle est coincée entre deux éléments : d’une part la tête de l’humérus, en dessous, et d’autre part la voûte ostéoligamentaire que forment deux os (clavicule et acromion) ainsi que le ligament acromio coracoïdien au-dessus d’elle.

A l’échelle de toute une vie, l’accumulation de mouvements incessants de l’épaule fait souvent que les tendons s’abîment, s’usent, et deviennent le siège d’une pathologie inflammatoire aussi désignée par les termes « tendinite » ou « tendinopathie ».

Celle-ci peut aussi survenir chez des sujets jeunes, par sollicitation excessive et répétée de l’épaule au cours de certaines activités sportives et professionnelles, ou parce que l’espace sous-acromial est tout simplement trop étroit de manière congénitale.

Certains traumatismes peuvent aussi parfois être incriminés, en particulier ceux qui provoquent une excentration de la tête humérale qui induit un conflit avec les tendons. Enfin, l’espace sous-acromial peut aussi se trouver réduit par l’apparition d’un bec osseux (ostéophyte), un épaississement isolé du ligament acromio coracoïdien ou une ossification de son insertion sur l’acromion.

 

Les symptômes de la tendinite de la coiffe des rotateurs

La douleur, à l’effort comme au repos, est le symptôme principal de l’inflammation de la coiffe des rotateurs. Elle est surtout ressentie la nuit, parce que certaines positions de sommeil accentuent le conflit sous-acromial et augmentent la pression mécanique sur les tendons, mais aussi parce que le cortisol, anti-douleur naturel, n’est pas synthétisé par l’organisme sur cette période.

Chez certains patients est parfois observée une augmentation du volume de l’épaule. Elle est alors due à une bursite sous-acromiale, inflammation de la bourse séreuse sous acromio-deltoïdienne.

Enfin, la mobilité articulaire est généralement conservée en cas de tendinite de la coiffe des rotateurs et, sauf en cas de rupture totale de la coiffe, la perte de force reste classiquement modérée.

 

Tendinite de la coiffe des rotateurs : prise en charge

Pour éviter une aggravation, voire une rupture totale de la coiffe des rotateurs, il convient de consulter dès qu’apparaissent les symptômes évoqués plus haut. Une fois le diagnostic posé par examen clinique et imagerie médicale, c’est d’abord un traitement conservatif qui est instauré : antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations et rééducation kinésithérapique.

Une chirurgie peut néanmoins s’avérer nécessaire en cas de résistance au traitement médical. Réalisée sous arthroscopie, son objectif est d’augmenter l’espace sous-acromial, en libérant l’insertion du ligament acromio coracoïdien sur l’acromion et en procédant éventuellement à un fraisage de ce dernier.

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