La chirurgie de la coiffe des rotateurs a pour objectif de réparer une rupture des tendons situés sur la tête de l’humérus, au niveau de l’épaule. La convalescence s’étale ensuite sur plusieurs mois et s’échelonne en 4 étapes pour finalement permettre une récupération fonctionnelle optimale.
Rupture de la coiffe des rotateurs : définition et traitement chirurgical
La « coiffe des rotateurs » désigne un ensemble de quatre tendons qui couvrent la tête de l’humérus, os du bras le plus haut, au niveau de l’épaule. Grâce à eux, cette articulation peut être mobilisée de haut en bas, d’avant en arrière et latéralement.
Mais, à la suite d’un traumatisme ou pour des causes dégénératives, ces tendons peuvent se rompre de façon partielle ou totale. Si un traitement médical peut parfois être envisagé (antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations, rééducation…) il arrive néanmoins fréquemment qu’une intervention chirurgicale s’avère nécessaire. Le but est alors de réamarrer solidement le ou les tendons rompus à la tête de l’humérus, pour permettre ensuite une récupération fonctionnelle complète (force et amplitudes articulaires) après une convalescence de quelques mois.
Pour cela, la rééducation qui suit l’intervention est fondamentale et s’échelonne classiquement en 4 phases successives.
Convalescence après chirurgie de la coiffe des rotateurs : les 4 étapes de la rééducation
Les durées indiquées ci-dessous sont des moyennes et peuvent varier en fonction de la gravité de la blessure et de l’ampleur de l’intervention réalisée.
Étape 1 : Immédiatement après l’opération
Après l’intervention, le patient reste hospitalisé quelques jours. Au cours de cette phase hospitalière, il est mis sous traitement antalgique et son bras est maintenu dans une attelle amovible. Très rapidement, un physiothérapeute lui fournit des conseils : mouvements fréquents du coude et du poignet du côté opéré et mobilisation pendulaire de l’épaule. Il s’agit là d’activer les muscles dont les tendons ont été suturés, en effectuant des petits cercles main dirigée vers le bas.
Étape 2 : phase d’immobilisation
La phase suivante, dite « phase d’immobilisation », dure en général 6 semaines. Au cours de celle-ci, le port de l’attelle 24h sur 24 est impératif. Elle ne peut être retirée que pour se doucher, s’habiller et pratiquer les exercices de mobilisation pendulaire appris précédemment.
Étape 3 : phase de mobilisation
Puis, 6 semaines après l’intervention, la phase de mobilisation et de réveil musculaire débute et dure entre 1 mois ½ et 2 mois. Les exercices de rééducation deviennent alors plus variés : poulie, élévation antérieure, glissement des mains sur un plan vertical, horizontal ou incliné, rééducation en piscine etc. C’est à ce moment que l’attelle est retirée, même si le patient peut parfois la porter de façon transitoire à des fins de protection, notamment à l’extérieur de son domicile. L’objectif à la fin de cette période est d’avoir récupéré une mobilité passive de l’épaule quand elle est mise en mouvement par une tierce personne, mais aussi partiellement active.
Étape 4 : phase de renforcement
Enfin, la dernière étape est la phase de renforcement. Au cours de celle-ci, le patient reprend progressivement ses activités (travail, sport…) et les exercices de rééducation s’intensifient pour renforcer les muscles. Ils sont essentiels pour, finalement, permettre une reprise complète des activités. Selon les patients, celle-ci a lieu entre 3 et 9 mois après l’intervention.