Prothèse d’épaule anatomique ou inversée : quelles différences ?

par | 6 février 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Épaule

On appelle « omarthrose » la dégradation des cartilages entre la tête de l’humérus et l’omoplate. C’est quand un traitement médical ne suffit pas à faire disparaître les douleurs et la perte de mobilité articulaire induites que la pose d’une prothèse d’épaule est envisagée. Il en existe deux types, « anatomique » ou « inversée », qui diffèrent par la forme des pièces qui les constituent et leurs indications thérapeutiques.

 

Prothèse d’épaule anatomique ou inversée : définition

 

L’extrémité haute de l’humérus est naturellement emboîtée dans une partie concave de l’omoplate : la « glène » ou « cavité glénoïde ». Lorsque les deux parties de cette articulation doivent être remplacées, on parle de prothèse d’épaule « totale », constituée de deux pièces, l’une à l’extrémité de l’humérus et l’autre au niveau de l’omoplate.

Si, comme dans une épaule naturelle, la pièce humérale vient s’insérer dans l’implant mis en place sur l’omoplate, on parle de prothèse « anatomique », puisqu’elle reproduit la configuration normale du squelette.

A l’inverse, une prothèse d’épaule est dite « inversée » si la tête de l’humérus est remplacée par une pièce de forme concave, dans laquelle vient s’insérer un implant hémisphérique mis en place au niveau de la glène.

 

Indications thérapeutiques respectives des prothèses d’épaule anatomiques ou inversées

 

Outre les variations de forme évoquées plus haut, les prothèses d’épaule anatomiques et inversées se différencient par leurs indications thérapeutiques. Si la coiffe des rotateurs est dans un état satisfaisant et que le stock osseux de l’articulation est suffisant, c’est la pose d’une prothèse anatomique qui est proposée. Il s’agit d’un cas plutôt rare.

En effet, la cause d’omarthrose la plus fréquente est une rupture massive de la coiffe des rotateurs, qui induit une élévation progressive de la tête de l’humérus, dans une position qui accentue les frottements et donc la dégradation des cartilages. Et, dans ce cas-là, c’est la mise en place d’une prothèse d’épaule inversée qui constitue la meilleure solution, en modifiant la localisation du centre de rotation de l’articulation et en faisant du muscle deltoïde le principal mobilisateur de celle-ci.

 

Blueprint : l’intelligence artificielle pour des prothèses d’épaule sur mesure

 

La pose de prothèse d’épaule a largement bénéficié des progrès de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, la technologie Blueprint permet de mettre en place une prothèse qui s’adapte au patient et non l’inverse.

En premier lieu, en amont de l’intervention, l’utilisation de ce système pour réaliser un scanner permet de modéliser précisément l’épaule du patient. Cela permet d’en calculer des paramètres anatomiques essentiels pour le choix de la prothèse et le positionnement précis des implants qui la constitueront.

Par ailleurs, grâce au système Blueprint, le chirurgien peut se livrer à une véritable simulation de l’intervention. Plus encore, il peut ensuite étudier de façon virtuelle le résultat obtenu, en simulant les mouvements du bras après la chirurgie et les degrés de mobilité que permettra la prothèse.

Enfin, pour assurer une précision optimale de placement des implants, la technologie Blueprint permet de préparer des « guides », pièces fabriquées sur mesure pour le patient, et qui guideront le chirurgien dans ses gestes au cours de l’opération.

Le Docteur Falcone propose systématiquement la planification pré interventionnelle des prothèses d’épaule par ce système qu’il maîtrise depuis 2014, date de sa sortie en France.

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