Prothèse de l’épaule inversée ou anatomique : convalescence

par | 4 septembre 2024

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Pour traiter l’omarthrose mal prise en charge de manière conservative, c’est le plus souvent une prothèse de l’épaule totale inversée qui est mise en place. En effet, elle permet une meilleure prise en charge de la rupture de la coiffe des rotateurs, cause la plus fréquente d’arthrose de l’épaule. La convalescence n’est pas fondamentalement différente de celle qui suit la pose d’une prothèse anatomique, bien que le dispositif immobilisateur nécessaire le premier mois soit souvent plus léger et que la rééducation en kinésithérapie démarre généralement plus rapidement.

 

Prothèses d’épaule totales et partielles

C’est le plus souvent quand l’arthrose de l’épaule (omarthrose) n’est pas suffisamment bien prise en charge par des mesures conservatives (médicales et kinésithérapiques) que la pose d’une prothèse est conseillée. L’objectif du traitement est de faire disparaître les douleurs ressenties par le patient et de redonner à son épaule une mobilité satisfaisante.

Pour cela, il existe différents types de prothèses. Les plus rarement utilisées, dites « prothèses d’épaule partielles », sont celles qui ne remplacent que la tête de l’humérus et l’intervention est appelée « hémi arthroplastie d’épaule ».

Plus fréquemment, la chirurgie consiste à mettre en place une prothèse « totale ». Elle est alors constituée de deux éléments. L’un est fixé à l’extrémité haute de l’humérus, en remplacement de la tête de cet os. Le second est mis en place au niveau de la cavité glénoïde de l’omoplate, là où vient normalement s’insérer l’humérus.

 

Prothèses totales d’épaules : anatomiques ou inversées

Les prothèses d’épaule totales se divisent en deux grandes catégories. Les prothèses anatomiques reproduisent exactement la configuration naturelle du squelette, la pièce humérale venant s’emboîter dans l’implant concave mis en place au niveau de la cavité glénoïde.

Comme leur nom l’indique, les prothèses inversées créent la situation opposée : c’est l’implant huméral qui a une forme concave et celui posé au niveau de la glène est hémisphérique. Autrement dit, c’est l’omoplate qui vient s’emboîter dans l’humérus.

Les prothèses totales d’épaule inversées sont les plus fréquentes. En effet, elles permettent de prendre en charge de façon plus efficace les lésions de la coiffe des rotateurs, cette affection étant la cause la plus commune d’omarthrose.

 

Convalescence après la pose d’une prothèse totale d’épaule

Quelle que soit la nature de la prothèse totale d’épaule mise en place, une hospitalisation de 4 ou 5 jours est généralement nécessaire après l’intervention. Pour prendre en charge la douleur post-opératoire, le patient se voit prescrire un traitement à base d’antalgiques et d’anti-inflammatoires.

Afin d’assurer la stabilité de l’épaule opérée, le port d’un dispositif d’immobilisation est nécessaire pendant environ 1 mois. Cette attelle est généralement plus légère et plus souple après pose d’une prothèse  de l’épaule inversée que pose d’une prothèse anatomique.

Dans les deux cas, la rééducation avec un kinésithérapeute s’étale généralement sur au moins un trimestre. Elle commence souvent de manière plus précoce lorsque le patient a été équipé d’une prothèse inversée.

Il est classiquement possible de reprendre les activités quotidiennes légères et la conduite après 2 ou 3 mois. Le retour aux activités plus physiques, sport y compris, doit pour sa part attendre davantage, et l’intensité des efforts doit rester limitée, pour « économiser » la prothèse et lui garantir une durée de vie maximale, en évitant une usure excessive.

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