La rupture de la coiffe des rotateurs entraîne-t-elle une invalidité ?

par | 23 avril 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Coiffe des rotateurs | Épaule

Selon qu’elle soit partielle ou totale, et en fonction du degré d’activité du patient, la rupture de la coiffe des rotateurs induit une invalidité ressentie plus ou moins importante. Par ailleurs, d’un point de vue administratif, cette lésion figure dans le tableau 57 du régime général de la Sécurité Sociale et peut éventuellement déboucher sur la reconnaissance officielle d’une invalidité permanente partielle.

 

Causes, symptômes et traitement

La coiffe des rotateurs est constituée d’un ensemble de 4 tendons en forme de sangle, sous le muscle deltoïde, qui recouvrent la tête de l’humérus et la maintiennent dans la cavité glénoïde de l’omoplate. Elle permet la mobilisation de l’articulation gléno-humérale dans tous les plans de l’espace.

Souvent sous l’effet de l’âge ou à la suite d’un traumatisme, ces tendons peuvent se désinsérer, partiellement ou totalement, de leur attache osseuse sur l’humérus. On parle alors de “rupture de la coiffe des rotateurs”.

C’est généralement un traitement médical qui est mis en place en première intention, basé sur la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires, parfois sur des infiltrations de corticoïdes et de la rééducation. Dans d’autres cas, une chirurgie peut être indiquée.

 

Rupture de la coiffe des rotateurs : invalidité pratique et administrative

L’ampleur du handicap induit par une rupture de la coiffe des rotateurs varie selon plusieurs facteurs. Ils incluent la sévérité de la blessure et le mode de vie du sujet. Dans certains cas, une rupture partielle peut causer une douleur modérée et une perte de force, sans créer une invalidité majeure au quotidien.

En revanche, en cas de rupture totale de la coiffe des rotateurs, l’impact peut être bien plus significatif. Dans ce cas, souvent, réaliser des tâches simples, comme lever le bras ou attraper un objet, peut devenir réellement compliqué, voire impossible.

Le degré d’invalidité ressentie dépend aussi du niveau d’activité du patient. S’il est élevé et requiert des mouvements fréquents de l’épaule, l’impact est évidemment plus important au quotidien.

Par ailleurs, la question d’une invalidité reconnue par l’administration se pose aussi. Elle peut éventuellement être discutée avec le praticien et, sans pouvoir y répondre de manière exhaustive tant les facteurs à considérer sont nombreux, il est néanmoins possible d’apporter quelques éléments.

En premier lieu, la « rupture partielle ou transfixiante de la coiffe des rotateurs objectivée par IRM » figure dans le tableau 57 du régime général de la Sécurité Sociale. Sous certaines conditions, cette affection peut donc être reconnue comme maladie professionnelle.

Enfin, la jurisprudence fait état du cas d’une patiente employée en qualité de caissière pour qui, après prise en charge d’une rupture de la coiffe comme maladie professionnelle, la CPAM a ensuite fixé à 12% le taux d’incapacité permanente partielle. Cette décision, contestée par l’employeur, a ensuite été confirmée par la Cour de cassation estimant qu’il s’agit d’un taux médian justifié.

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