La coiffe des rotateurs désigne un ensemble de muscles et tendons qui recouvrent la tête de l’humérus. Grâce à elle, cet os du bras peut être mobilisé dans tous les plans de l’espace tout en étant maintenu fermement dans la cavité glénoïde de l’omoplate. Mais, sous l’effet de l’âge ou à la suite d’un traumatisme, les tendons de la coiffe peuvent se rompre et certains symptômes sont caractéristiques de ce type de lésion.
La rupture de la coiffe des rotateurs
Localisée au niveau de l’épaule, la « coiffe des rotateurs » est constituée de quatre muscles et de leurs tendons terminaux en forme de sangles. Ils jouent un rôle moteur, pour permettre la mobilité de l’épaule et ils coiffent par ailleurs la tête de l’humérus, pour la maintenir dans son logement, la cavité glénoïde de l’omoplate.
Mais, souvent sous le simple effet du vieillissement, ces tendons peuvent se rompre. Cette rupture de la coiffe des rotateurs peut aussi se produire à cause d’une sollicitation trop fréquente et importante de l’épaule, dans le cadre d’activités professionnelles ou sportives. Une luxation de l’épaule, un choc ou une fracture peuvent aussi être à l’origine de cette lésion.
Symptômes de la rupture de la coiffe des rotateurs
Même si elle est parfois asymptomatique, la rupture de la coiffe des rotateurs se manifeste plus souvent par des signes caractéristiques.
Les patients atteints consultent fréquemment pour des douleurs surtout ressenties la nuit et dont la localisation exacte dépend du tendon touché. Une lésion du tendon supra épineux induit des douleurs sur la face latérale de l’épaule. C’est la face avant qui est sensible pour le sous-scapulaire, plutôt l’arrière de l’épaule dans le cas de l’infra épineux.
Différentes raisons expliquent la nature nocturne de ces manifestations. D’abord, en fonction de la position adoptée pendant le sommeil, il est possible que les tendons soient comprimés entre la tête de l’humérus et l’acromion, petite extension osseuse de l’omoplate à l’extrémité de l’épaule.
Il existe par ailleurs une explication physiologique, liée à la production de cortisol, une hormone stéroïde, par l’organisme. Elle joue le rôle d’un anti-douleur naturel, mais sa synthèse n’est pas permanente. En effet, le stock de cortisol diminue pendant la nuit et sa production ne reprend qu’environ 1 heure après le réveil.
En plus des douleurs caractéristiques évoquées plus haut, des craquements se manifestent parfois lors de la mobilisation active de l’épaule. Par ailleurs, dans les cas de lésions anciennes, une raideur est fréquemment observée quand les mouvements de l’épaule ont lieu de façon passive, c’est-à-dire quand ils sont provoqués par une tierce personne. Enfin, si la rupture est d’origine traumatique, les symptômes décrits sont généralement plus aigus.
Quand faut-il consulter ?
Devant les symptômes précédemment décrits, il convient de consulter au plus vite. Les tendons ne se réparent en effet jamais spontanément : au contraire, ils ont tendance à se rétracter au fil du temps, ce qui induit une aggravation anatomique de la rupture de la coiffe.
Le diagnostic se base sur un examen clinique et des analyses d’imagerie médicale qui permettent d’évaluer la gravité de la lésion. Le traitement mis en place en première ligne est généralement d’ordre médical. Une intervention chirurgicale peut éventuellement être envisagée lorsque ces mesures conservatives s’avèrent insuffisantes.